Parce que nous sommes conscient des savoir-faire altiligériens et des talents artistiques, artisanaux, gastronomiques, ou encore industriels qui peuplent notre département de la Haute-Loire, nous avons eu envie de les partager, de dévoiler un peu de leurs secrets et de les faire connaître au grand public à travers la Route des Savoir-Faire de Haute-Loire.
Pour vous donner envie de prendre la Route à nos côtés, nous sommes allés à la rencontre de 3 nouvelles entreprises altiligériennes : la chocolaterie d’Adrien Fort à Saint-Julien-d’Ance ; la ferme de chèvres angoras Lou Pagora à Tiranges et le Musée des Manufactures de Dentelles à Retournac.
« Nous avons testé pour vous » fabriquer notre tablette de chocolat chez Adrien fort
Il suffit d’en passer le portail extérieur pour commencer à sentir les effluves de chocolat qui s’échappent de la chocolaterie d’Adrien Fort, le Willy Wonka du jour, à Saint-Julien-d’Ance. Un appel à la gourmandise que nous nous apprêtons à satisfaire de la meilleure des façons : en fabricant nos propres tablettes de chocolat grâce aux conseils et consignes d’Adrien Fort en personne.
Car dans le cadre de la Route des Savoir-Faire, le jeune chocolatier propose non seulement des visites, mais aussi, de vrais moments de transmission à travers des ateliers de fabrication, puis des dégustations : pâte à tartiner, chocolats, mendiants, ou encore oursons à la guimauve, la spécialité de la maison. Autant de produits fabriqués avec soin et passion. « Pour réaliser mes produits aussi beaux que bons, j’ai fait le choix de travailler dans la mesure du possible avec des producteurs locaux (farine, œufs, beurre, crème, miel…) », insiste-t-il.
Apprendre à tempérer le chocolat pour qu’il soit lisse, brillant et croquant
Et comme la pâtisserie, la chocolaterie est un art de précision ! On réchauffe, on refroidit, on prend la température… Quand on coule des tablettes de chocolat, la réussite est une affaire de degrés. Durant deux heures d’atelier à ses côtés, on apprend tous les secrets du chocolat, ou presque… Comment tempérer son chocolat ? Etape indispensable pour obtenir un chocolat lisse, brillant et croquant. Pour ça, on joue des poignets ! On mélange et remélange notre précieux liquide brun préalablement chauffé entre 50° et 55 °C, puis refroidit entre 27° et 28°C (tout ça heureusement, c’est une machine qui s’en occupe pour nous pendant l’atelier).
Puis à nous de le refroidir à nouveau entre 30° et 32°C, il est prêt à être coulé dans les moules. Un travail de patience et de précision où le thermomètre n’est jamais bien loin… Puis hop, au frigo pour que tout ça cristallise ! « Il faut bien compter deux heures pour un atelier complet ». Deux heures de gourmandise et de partage durant lesquelles nous avons donné naissance à trois tablettes de chocolat, avec chacune leur garniture : oranges confites, cacahuètes, cranberries… On se lâche suivant nos envies. Adrien Fort nous laisse carte blanche !
Pour le prix d’un atelier, nous avons même la chance de repartir avec nos créations du jour et vous savez quoi ? Il semblerait que nous soyons plutôt pas mal débrouillés ! Car une fois à la maison, les tablettes n’ont pas fait long feu…
Bon à savoir, dans le cadre de la Route des Savoir-Faire de Haute-Loire, Adrien Fort propose non seulement des ateliers pratiques, mais aussi des visites de son entreprise.
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Quelques questions à Didier Marnhier, éleveur de chèvres angoras à Tiranges
Lou Pagora, c’est quoi ?
C’est une ferme d’élevage de chèvres angora qui produisent de la laine mohair. Avec cette laine, nous confectionnons des articles de haute qualité : gants, mitaine, écharpes, plaids… Des produits haut de gamme que l’on revend en direct à nos clients ici à la ferme, mais aussi dans notre boutique de Craponne-sur-Arzon, 10 rue du Commerce. Nous avons même une boutique en ligne !
C’est quoi une chèvre angora ?
C’est une chèvre d’Asie Mineure qui aurait été introduite en France au XVe siècle, par Jacques Cœur, célèbre marchant et négociant français. Elle produit une fibre aux propriétés uniques (chaleur, douceur, brillance, finesse, résistance…) qui servait notamment au tissage de linges liturgiques. Mais les famines de l’époque ont fini par avoir raison d’elle. Elle reviendra ensuite en France dans les années 80 pour aujourd’hui être à la base d’une véritable activité.
Pourquoi cette race ?
Nous sommes tombés amoureux de ces animaux dociles et affectueux. Nous avons commencé par quatre chèvres en 2016… Nous en avons aujourd’hui une petite cinquantaine.
Comment est triée la laine mohair ?
Les fibres sont classées en différentes catégories selon leur finesse. Les plus fines sont par exemple réservées aux vêtements destinés à être portés à même la peau : gants, écharpes, sous-vêtements thermiques… Alors que les fibres les plus gonflantes sont quant à elle tissées en couvertures et plaids.
On peut vous rendre visite ?
Lou Pagora ouvre ses portes aux publics de tous les âges à Tiranges, en Haute-Loire au lieu-dit Pravel. Une ferme perchée à 800 m d’altitude avec un panorama grandiose sur la vallée de l’Ance. Des visites régulières sont organisées. Et depuis 2020, il est même possible de dormir sur place dans un hébergement insolite : une yourte !
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Le Musée des Manufactures de Dentelles de Retournac, un haut lieu d’histoire locale
Le Musée des Manufactures de Dentelles de Retournac est un lieu unique en France dans le domaine des arts décoratifs. Pourquoi ? Parce qu’il conserve l’ensemble d’une ancienne manufacture, dans son bâtiment d’origine ! Ce qui en fait un musée dont les collections sont intimement liées à l’histoire de la commune. Plus de 450.000 pièces y sont conservées, autant de témoins d’un savoir-faire local et ancestral, celui de la dentelle aux fuseaux, mais pas seulement…
Au Musée de Retournac, on retrace l’histoire européenne de la dentelle depuis le XVIe siècle jusqu’à nos jours. Avec des pièces de dentelle rarissimes ! La visite se poursuit par des témoignages d’anciennes dentellières qui relatent leur quotidien pendant la première moitié du XXe siècle. Au rez-de-chaussée, « Le Grand Atelier » est une reconstitution parfaite ce qu’était l’atelier de l’époque, lors de l’âge d’or de la dentelle à Retournac. « Regardez cette photo, on pourrait presque jouer au jeu des différences », lance Magali Delorme, médiatrice et dentellière au musée. Et enfin au rez-de-jardin, d’anciens métiers mécaniques tournent encore pour le plus grand plaisir des visiteurs.
Des ateliers, des conférences, des animations…
Le Musée des Manufactures de Dentelles de Retournac, c’est des visites libres ou guidées, mais aussi des expositions temporaires, des conférences, des animations culturelles, et des ateliers de découverte, d’initiation ou de perfectionnement à la pratique de la dentelle, parfois en lien avec l’exposition temporaire.
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